Association Malienne des Expulsés

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Afrique in visu / Sur la frontière, expo photo de Ezra Nahmad et Laetitia Tura

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Samedi 27 novembre

L’exposition Sur la frontière traite de l’errance migratoire. Le modèle migratoire classique, départ/installation/intégration, semble être aujourd’hui en voie de décomposition. Dans un contexte d’économie globalisée et de précarité généralisée du travail, le durcissement des politiques migratoires engendre des refoulements de frontière en frontière ; les parcours migratoires de plus en plus désordonnés, peuvent durer des années, voire toute une vie. Nous assistons à l’émergence d’une nouvelle forme de nomadisme international, où la vie des migrants est faite d’allers et de retours, de détours, de crises et de cassures familiales.
La frontière n’est plus un check-point que l’on traverse ou pas, c’est un territoire immense et dilué, une accumulation de far-wests diffus où se déploie la vie erratique des migrants. Les photographies de Sur la frontière ont été prises à Bamako avec des expulsés maliens ayant vécu un retour forcé ; et au Maroc, sur les traces des migrants installés aux abords des frontières européennes et qui attendent le moment propice pour traverser. Elles montrent des gens en quête de liberté, pour qui la frontière est devenue par la force des choses un territoire de vie.

Bamako, 2009. Dans les locaux de l’Association des Refoulés d’Afrique Centrale au Mali (ARACEM) fondée par des migrants camerounais qui ont vécu un échec migratoire. Las de traverser les frontières, ils choisissent de s’installer à Bamako, car le retour au Cameroun induirait une déchéance sociale et une stigmatisation honteuse. © Ezra Nahmad

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alt="Bamako, 2009. Dans les locaux de l'Association des Refoulés d'Afrique Centrale au Mali (ARACEM) fondée par des migrants camerounais qui ont vécu un échec migratoire. Las de traverser les frontières, ils choisissent de s'installer à Bamako, car le retour au Cameroun induirait une déchéance sociale et une stigmatisation honteuse. © Ezra Nahmad" style='height:333px;width:500px;' />

Les photographes Ezra Nahmad et Laetitia Tura ont saisi les existences de ceux qui vivent sur les frontières : Ezra Nahmad à Bamako, ville de transit de nombreux migrants, ville de retour des migrants expulsés
d’Europe ; Lætitia Tura au Maroc, près de Ceuta et Melilla où elle a suivi
les traces des hommes et des femmes qui sillonnent le territoire de ce
pays.

Photographies d’Ezra Nahmad

« J’ai travaillé surtout avec l’Association Malienne des Expulsés (AME), qui accueille et oriente les travailleurs maliens renvoyés dans leur pays, mais aussi avec l’Association des Refoulés d’Afrique Centrale au Mali (ARACEM), qui s’occupe des migrants en transit à Bamako (vers le Nord de l’Afrique ou les frontières européennes). J’ai été frappé par l’exil particulier de ceux que le retour forcé transforme en parias ou en exilés sur leur terre natale. Il y a chez ces personnes une solitude et un déracinement qui ne ressemblent à rien d’autre ».
Ezra Nahmad

Photographies de Laetitia Tura

Repères, vers Oujda, 2007. Dans le no man’s land entre Maghnia et Oujda, les autorités du Maroc et de l’Algérie se renvoient les migrants, au gré des refoulements. " Tu es entre le marteau et l’enclume, enfermé au milieu d’un territoire immense. " G. Il faut d’abord rejoindre à pied Oujda, ville la plus proche, en s’orientant le jour grâce aux rails de chemin de fer, aux poteaux électriques, la nuit avec les éclairages rouge de l’aéroport. © Laetitia Tura

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« Je suis pas mort, je suis là, Maroc-Espagne, 2007 - 2010. L’externalisation du contrôle des frontières européennes se traduit au Maroc par la mise à l’écart des migrants. Refoulés loin des regards, ils élaborent des stratégies de camouflage, se fondent dans le paysage. Ils deviennent invisibles et se déplacent dans le blanc des cartes. Ils entrent en guerre. Quand j’ai voulu rendre perceptible cette expérience, j’ai été confrontée au risque d’accroître le péril des migrants par le travail de mise en image. Nombreux sont les obstacles d’un terrain qui ne tolère pas d’appareil photographique. Et pourtant, l’enjeu est bien de répondre à l’invisibilité et de replacer le migrant dans l’espace social en tant que personne et non comme une figure du criminel ou de la victime. Les parcours des migrants s’inscrivent dans la durée, l’effort, l’incertitude : un mouvement souvent peu spectaculaire, dans des lieux isolés où rien ne se passe.
Un film documentaire, Les Messagers, sur la disparition des migrants dans la frontière, est en cours de réalisation avec Hélène Crouzillat. »
_ Laetitia Tura / le bar Floréal.photographie

En savoir plus ce sur le projet sur le site de Territoires en marge.

L’exposition est produite et diffusée par LA CIMADE et ses partenaires en Afrique de l’Ouest,
L ’AME, Association malienne des expulsés, au Mali
L’AMDH, Association mauritanienne des droits de l’homme, en Mauritanie
L’ANDDH, l’Association nigérienne de défense des droits de l’Homme

L’Association Alternative Espace Citoyen, au Niger
Le Groupe de travail migration et développement du Congad-Sénégal, au Sénégal
LE GADEM, Groupe anti-raciste de défense et d’accompagnement de étrangers migrants, au Maroc
L’AFAD, Association des femmes algériennes pour le développement, en Algérie
L’exposition sera présentée pour la première fois au Théâtre du Soleil, à Paris, fin novembre 2010. Elle sera montrée aussi dans plusieurs villes françaises et dans les pays où agissent les associations partenaires du projet.
Pour mieux connaître la Cimade : www.cimade.org

mardi 23 novembre 2010

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