Association Malienne des Expulsés

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DIALOGUE ET RECONCILIATION : l’AME apporte sa touche

C’est conscient de son rôle d’organisation ‘’activiste’’ et de sa capacité de proposition que l’Association malienne des expulsés (AME), en partenariat avec le réseau Afrique-Iter-Act (AEI), a convié, demain samedi, plusieurs associations et organisations de la société civile et des représentants de différentes communautés de notre pays à un « Déjeuné citoyen », au Carrefour des jeunes de Bamako.

A quelques heures de l’ouverture de ce rendez-vous crucial, les responsables de la commission d’organisation ont expliqué aux journalistes les enjeux de cette rencontre.

Cette conférence s’est tenue, hier jeudi, au siège de l’AME à Djélibougou.

Elle était animée par le président de l’Association, Ousmane DIARRA, Fassery TRAORE des ‘’Sans voix’’ du Mali et Allassane DICKO de l’AME.

Selon M. DIARRA, il s’agit, à travers cette initiative, d’organiser un débat citoyen et démocratique sur les aspects socio-politique de la crise dans notre pays et proposer des solutions consensuelles pour la paix et le développement du Mali.

Prendront part à cette rencontre, plus de 250 personnes issues d’organisations de la société civile, des institutions de la République pour débattre particulièrement des effets de la crise sur les populations et ses impacts sur le développement social.

La rencontre ouvre ainsi la réflexion sur les voies de renforcement de la cohésion sociale.

Quant aux propositions et recommandations de la rencontre, elles pourront éclairer la commission dialogue et réconciliation mise en place par le président de la République par intérim.

Selon Fassery TRAORE, cette commission dialogue et réconciliation, qui n’est qu’une recommandation des partenaires du Mali et particulièrement de la France, n’est pas forcement la solution à notre crise.

C’est pourquoi, à côté ou en face de la commission étatique, il faut d’autres forces de proposition pour amorcer une vraie dynamique de réconciliation nationale.

« Ni la présence prolongée de l’armée française, ni la transformation de la Misma en mission de stabilisation de l’ONU ne peuvent se substituer à l’immense chantier politique auquel les autorités intérimaires, les acteurs politiques et la société civile doivent prêter l’attention », a-t-il martelé.

Pour lui, les défis se posent plutôt au niveau du dialogue politique à Bamako, du dialogue intercommunautaire au Nord, de la formation des membres des forces de sécurité et de défense contre toute exaction et du redéploiement de l’État au Nord.

Si l’organisation des élections est une priorité, en vue d’asseoir un pouvoir ‘’normal’’, celle-ci ne doit pas être faite à n’importe quel prix, a-t-il prévenu.

Sur un tout autre plan, le conférencier pense que le rejet de l’opinion publique des négociations avec le MNLA est une réalité du terrain à ne pas négliger.

Il faut, à cet effet, une forte volonté politique pour face aux ‘’amalgames’’ entre rebelles, terroristes, narcotrafiquants, Touaregs ou Arabes.

Toute campagne électorale précipitée ou le passage en force d’une solution exclusive risque d’aggraver encore la fracture du contrat social malien, a prévenu M. TRAORE.

Pour Allassane DICKO, la Section Mali du réseau Afrique- Europe InterAct a accepté cette initiative « Déjeuner Citoyen » afin de prendre une part active dans le processus de réconciliation intercommunautaire et de retour à une paix durable.

Il s’agit, selon lui, de lutter contre les amalgames et de briser le mur de méfiance entre les populations d’un même pays.

AEI Mali encourage les autorités maliennes à ne pas adopter une approche uniquement sécuritaire et répressive à l’égard des citoyens maliens qui ont adhéré à certains groupes armés, ni exclure les groupes revendiquant la ténue des Concertations nationales.

AEI Mali appelle également le gouvernement de transition à comprendre les facteurs d’exclusion économique, sociale et culturelle qui ont pu favoriser les divers antagonismes et prendre l’initiative d’un débat public sur la réconciliation dans la société et les leçons à tirer de la crise actuelle.

« Il faut assurer la prise en compte des intérêts de toutes les populations maliennes sans distinction de race, d’ethnie et de religion dans la reconstruction d’un État malien républicain et laïc, dans la restauration de la nation malienne sur le socle de la justice et la démocratie : c’est le fondement du vivre ensemble et la cohésion.

Par Sidi DAO
Source : Info-Matin du 03 mai 2013
http://maliactu.net/dialogue-et-rec...

samedi 4 mai 2013

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