Hier mercredi 26 janvier vers 11 heure du matin, une cinquantaine de personnes de nationalités européenne et africaine ont manifesté leur mécontentement devant l’Ambassade de France au Mali. Selon des sources sûres, les manifestants se sont regroupés devant la représentation diplomatique pour dénoncer l’inégalité et l’injustice dont sont victimes les sans-papiers en France.
A notre arrivée sur les lieux, la police du 1er arrondissement avait déjà dispersé les manifestants. Néanmoins le Commissaire Amadou Traoré nous expliquera qu’une cinquantaine de manifestants d’origines européenne et africaine avaient assiégé l’entrée principale de l’Ambassade de France. Ses éléments ont pu les disperser à coups de gaz lacrymogène.
Selon lui, ces manifestants qui bloquaient visiblement la circulation n’avaient pas reçu d’autorisation légale pour organiser cette manifestation publique. Il a tenu à préciser que le secteur où se situe l’Ambassade n’étant pas sous sa responsabilité, c’est donc le 3ème arrondissement qui aurait dû intervenir. Naturellement, dans une situation d’urgence, mieux vaut prévenir que guérir. En d’autres termes, la police reste garante de l’ordre public en tout lieu et en toute circonstance.
Interrogé sur le motif de la protestation, le Commissaire a soutenu avoir simplement reçu un coup de fil pour rétablir le calme et la paix, sans autre précision.. Mais selon des témoignages recueillis sur place, les manifestants étaient composés de Sénégalais, Anglais, Allemands, Maliens, entre autres nationalités. Tous expulsés de la France. Ils scandaient des slogans dont l’essentiel consistait à demander la délivrance de papiers.
Un témoin, qui a voulu garder l’anonymat affirme qu’un Allemand a été expulsé de la France vers Bamako. C’est pour témoigner leur sympathie à ce dernier que les autres sans papiers expulsés comme lui vers Bamako ont initié cette marche. Ils ont ainsi trouvé l’occasion d’exprimer haut et fort leur mécontentement en dénonçant, une fois de plus, l’inégalité et l’injustice dont sont victimes les sans-papiers en France.
Moulaye H HAIDARA , Moussa SIDIBE
