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Les violations des droits humains des migrants africains en Angola

DOCUMENT DE PRESSE

Les violations des droits humains des migrants africains en Angola

Depuis un certain moment, la communauté africaine vivant sur le territoire angolais est l’objet de toute sorte de violation de ses droits les plus fondamentaux par les autorités de ce pays. La Charte Africaines des Droits de l’Homme et des Peuples protège les droits des migrants dans tous ses aspects contre les violations des droits et l’Angola est justement membre de l’Union Africaine. Ainsi, ces violations se matérialisent par des arrestations musclées et arbitraires, des emprisonnements dans des conditions inhumaines et dégradantes (art.5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples) de même que les expulsions collectives pourtant interdites par la Charte Africaine dans son article 12.5.

L’AME est vivement préoccupée par les récentes arrestations, détentions et expulsions des centaines de milliers de migrants africains dont des maliens. Selon des informations recueillies auprès de nos sources sur place, une centaine de maliens sont concernés par cette situation qui évolue et change de jour en jour.

Nous attirons l’attention de l’Union Africaine et de ses pays membres sur la situation inacceptable que vivent les étrangers sur la terre africaine d’Angola et rappeler que les droits de l’homme sont des droits inaliénables de tous les êtres humains, quels que soient leur nationalité, leur lieu de résidence, leur sexe, leur origine ethnique ou nationale, leur couleur, leur religion…

L’Angola comme la plupart des pays africains s’est engagé à protéger, respecter et réaliser les droits de l’homme, non seulement de ses nationaux, mais de toute personne sous sa juridiction. Dans ce contexte, tous les étrangers se trouvant sur le sol angolais auraient dû bénéficier de la protection des autorités angolaises quelque soient les raisons qu’elles mettent en avant pour justifier ces expulsions.

L’Organisation des Nations Unies (ONU) n’est pas resté silencieuse comme la plupart des pays africains, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a mis en garde sur les conséquences des expulsions massives de réfugiés depuis l’Angola, au cours des trois dernières semaines de ce mois d’octobre.

Par ailleurs, le Secrétaire Général des Nations Unies a rappelé le 19 septembre 2017 que : « tout pays a le droit de contrôler ses frontières. Mais cela doit se faire de telle sorte que les droits des personnes ‘en mouvement’ soient protégés ».

Au regard de tout ce qui vient d’être évoqué :
1. L’Association Malienne des Expulsés (AME) pour sa part, exhorte le gouvernement Malien à tout mettre en œuvre pour la sécurisation de nos compatriotes et de leurs biens dans les pays d’accueil ;
2. Appelle le gouvernement à communiquer davantage sur cette situation en donnant beaucoup plus d’informations aux familles des maliens vivants en Angola ;
3. Encourage le gouvernement de continuer à œuvrer pour le respect des droits des migrants maliens et aussi pour le développement d’une relation franche entre les Etats africains en vue de la réalisation de l’unité africaine comme le prévoit l’article 117 de la Constitution ;
4. Invite l’Union Africaine à dénoncer et prendre des mesures contre les violations des droits humains dans les pays membres ;
5. Invite également les Etats membres de l’Union Africaine à renoncer aux expulsions massives des ressortissants d’autres pays africains et à mettre fin sans délais aux opérations actuelles en cour ;
6. Exhorte l’U.A et les Etats à une plus grande implication des organisations de la société civile aux différents processus pour la gestion de la migration.

Bamako, le 31 octobre 2018

jeudi 1er novembre 2018

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