11h : Regardez chers parents de Mory Coulibaly (50’)
Mory Coulibaly a tourné des images lors de l’occupation du gymnase à Cachan en 2006.
En France depuis 2002, il se trouvait là, au moment de l’expulsion du squatt de Cachan, bien qu’il ait obtenu le statut de réfugié politique fin 2003, qui lui permettait de se trouver un logement.
Délégué auprès des familles, il est resté avec les autres par solidarité et parce que pour lui, c’était le prolongement d’une lutte commencée ensemble.
En quittant le bâtiment F. il a tout laissé derrière lui, un peu comme lorsqu’il avait quitté son pays d’origine : La Côte d’Ivoire.
Plus tard, un ami lui a rapporté sa caméra, seul objet de valeur auquel, dans la panique, il n’avait plus pensé et il s’est dit :
« Je n’ai plus rien, il me reste juste cette caméra, il faut filmer »
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13h30 : (Avant première) SOU HAMI la crainte de la nuit d’Anne-Laure de Franssu (98’)
J’ai rencontré Mory pendant l’hiver 2008. Il a fait parti des 1000 squatteurs de Cachan qui ont été évacués de leurs logements et parmi eux dix maliens ont été expulsés vers leur pays d’origine.
Spontanément Mory a filmé cette lutte et, en me présentant son film, il m’a dit : « j’ai besoin de me défaire de ces images, j’ai besoin qu’elles parlent, je rêve d’aller les montrer en Afrique ». Alors, ensemble nous avons imaginé une tournée au Mali avec le Cinéma Numérique Ambulant.
Deux ans après notre rencontre, j’emporte ma caméra et j’accompagne Mory dans la projection de son film.
Au cours de notre voyage, chaque nuit, d’autres hommes continuent de revenir, contraints et forcés, et chaque nuit leurs paroles résonnent en Mory.
Le temps du film nous mène à l’intérieur du pays où des dialogues s’installent autour de l’espoir d’un départ à l’aventure pour certains, des attentes qui les ont menées en France pour d’autres ou de l’errance des expulsés.
Des revendications et des solutions de développement local s’énoncent pour mener une lutte commune qui permette à chacun d’eux de trouver leur place dans la dignité.
réalisé avec la collaboration du Cinéma Numérique Ambulant Mali, l’Association Malienne des Expulsés et le GRDR
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17 h : Les larmes de l’émigration d’Alassane Diago (80’)
C’est l’histoire de ma mère qui attend mon père parti il y’a plus de 20 ans.
L’histoire de ma sœur qui attend aujourd’hui son mari parti il y’a cinq ans.
Et celle de ma nièce qui ne connaît pas non plus son père.
Avec ma caméra je repars, après deux ans d’absence, dans ma communauté Agnam, un village du Fouta sénégalais, pour comprendre comment et pourquoi ma mère a passé toutes ces longues années à attendre.
Grand prix du documentaire à Tarifa 2010
Prix du public à Namur 2010
un film édité en DVD par Doc Net Films www.docnet.fr
http://www.clapnoir.org/spip.php?article565
Ousmane Diarra (AME) et Amadou M’bow (Association Mauritanienne des Droits de l’Homme) à la Cité de l’Immigration le 27 novembre 2010