L’Association Malienne des Expulsés (AME) a organisé une conférence-débat sur la protection des droits des travailleurs migrants. La conférence était animée par le Président de l’Association, Ousmane Diarra, entouré du modérateur Nouhoum Kéita et de la représentante de Médecins du Monde, Adja Diarra.
A l’instar des autres pays du monde, le Mali a célébré, le 18 décembre, la Journée Internationale des Migrants. L’AME, qui ne pouvait pas rester en marge de ce grand mouvement a organisé une conférence-débat. Le modérateur, Nouhoum Kéita, a d’ailleurs donné le ton en déclarant que c’était une journée de réflexion et de dénonciation des violations flagrantes des droits des migrants.
Pour sa part, Ousmane Diarra a rappelé que la Convention pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leurs familles concerne tous les migrants, qui vont exercer, exercent et ont exercé un travail pendant tout leur processus de migration. Pour tous, avec ou sans papiers, des droits fondamentaux sont réaffirmés, en considérant la situation de vulnérabilité dans laquelle se trouvent fréquemment les travailleurs migrants et les membres de leurs familles.
Il a ensuite déploré que, depuis 1990, la précarisation des droits des migrants soit en aggravation constante. L’Union Européenne offre la libre circulation aux citoyens des Etats membres tout en durcissant, pour les autres, les règles de l’asile et du séjour, etc.
C’est face à la dégradation des droits des migrants que les Nations Unies, ainsi que de nombreuses institutions européennes ou organisations de la société civile, ont institué la Journée Internationale des Migrants, pour rappeler l’importance de la Convention des Nations unies.
"En ce qui concerne le cas de la Libye, en seulement deux mois, ce pays soi-disant ami du Mali vient, une fois de plus, de nous montrer sa vraie face, celle de gendarme de l’Union Européenne, en nous envoyant deux charters consécutifs. Le premier contenait 153 Maliens, à la date du 30 septembre et le second 148, à la date du 9 décembre 2009, tous fraîchement sortis des prisons libyennes" a-t-il conclu en forme d’exemple, en déplorant le silence, à ses yeux coupable, de l’Etat malien face à ce déni de droits.
Pierre Fo’o Medjo
, le 21 décembre 2009
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