Pour la seconde fois en une année ; La LIBYE vient de porter un douloureux témoignage sur la qualité de l’estime de nos compatriotes qui ont longtemps suivi et espéré un lendemain meilleur des bienfaits de l’intégration africaine ; mieux qui ont espéré des idéaux pan africanistes du guide Khaddafi, propre à unir les africains dans la grande maison des États Unis d’ Afrique.
Cette espérance dans les discours et les rapports de fraternité énoncés fait place aujourd’hui à un rejet immédiat sinon une volonté manifeste de faire des arrestations et des détentions contraires aux principes de bons et historiques liens amicaux entre des Africains.
Cela se concrétise par la reprise des vols charters remplis de nos compatriotes travailleurs qui ont été molestés, affamés et détenus pendant plus de trois mois dans les prisons libyennes.
Toute expulsion décidée par un pays doit se faire selon des procédures de protection de la dignité et des droits humains ; selon la convention universelle des droits des travailleurs émigrants et de leur famille.
Car tout pays est assujettit aux droits internationaux de protection et de résidence.
Face à cet autre charter libyen du 12 novembre 2007 ; l’association malienne des expulsés et son Collectif de soutien :
– protestent vigoureusement et crient leur indignation
– interpellent l’ambassade du Mali à Tripoli, l’ambassadeur Libyen à Bamako, les Institutions et Organismes Internationaux de protection des droits sociaux et humanitaires à protester publiquement face à une situation d’expulsion massive de travailleurs immigrés, à apporter un soutien sans réserve aux personnes en détresse, surtout à l’extérieur de leur lieu d’origine ;
à assister les personnes en retour forcé qui ont laissé le fruit de leur labeur sur place, à aider les personnes démunies qui arrivent sans préparation au retour, incapables de se prendre en charge
– invitent le Gouvernement Malien à plus d’attention sur la situation générale de nos compatriotes travailleurs immigrés dans les divers pays amis, frères et alliés.
Pour l’honneur et la gloire de l’africain chez lui et partout dans le monde ;
Non à l’expulsion, non au refoulement.
Ousmane DIARRA
Président de l’AME
(Association malienne des expulsés)