Les mouvements migratoires s’inscrivent dans l’histoire du Mali et jouent un rôle important dans la construction du pays. La migration interne mise de côté, le Mali compte une forte communauté établie à l’étranger dont le nombre est estimé à plus de 4 millions de ressortissants. Les candidats potentiels demeurent les jeunes qui partent à la quête de meilleures conditions de vie. Les facteurs sous-jacents à la mobilité de ces jeunes relèvent le plus souvent des contraintes géographiques, écologiques, socioéconomiques, politiques et culturelles pour certaines communautés.
La diaspora malienne contribue largement au développement socio-économique et culturel du pays à travers des transferts de fonds importants. La Banque mondiale a estimé à cinq cent trente-huit milliard (538 milliards) de F CFA le montant transféré par la diaspora malienne en 2017. Ces fonds sont injectés dans les ménages et dans la mise en place des infrastructures sociales de base dans les localités d’origine des migrants.
Ces dernières années, la migration internationale fait face à beaucoup de difficultés liées à sa perception et sa gestion par les États. Parmi ces difficultés, la migration continue de perpétuer de nombreux drames survenus lors des tentatives de traversée du désert et de la méditerranée. A cela s’ajoutent la chasse aux immigrés dits clandestins dans les pays d’accueil ou de transit et les différentes formes de reconduites aux frontières qui sont les contraintes des législations des pays d’accueil. Dans ces mêmes pays d’accueil, on assiste à l’émergence des partis politiques et des mouvements d’extrêmes droites qui sont hostiles aux migrants et manifestent à leurs égards des sentiments xénophobes et racistes.
Les Conséquences de ces politiques hostiles à la mobilité humaine se font sentir jusqu’au niveau de l’espace de libre circulation CEDEAO qui prône également l’intégration entre les populations de cette zone. Il est donc important que l’on s’interroge sur les implications de l’intégration au sein de la CEDEAO et de faire un état des lieux de son évolution depuis l’adoption des textes sur la libre circulation et l’intégration en Afrique de l’Ouest.
En effet, les migrants maliens font l’objet de retours forcés. Selon la DGME (Direction générale des Maliens de l’extérieur), 89 000 Maliens ont été expulsés entre 2002-2013, dont 90,7 % depuis des pays d’Afrique.
Chaque année, l’AME organise une journée dite journée de porte-ouverte aux migrants qui est l’occasion de donner la parole aux migrants en vue de leur permettre de faire entendre leur voix. La journée de cette année a eu lieu dans le cercle de Yanfolila, région de Sikasso, qui est une zone de départ et d’accueil des migrants par excellence.
Les activités réalisées étaient multiples : Conférence débat, Projection Film, Théâtre, Prestation musicale etc.