Extrait du rapport :
La mission a été décidée dans un contexte où la problématique de la traversée transfrontalière entre la Côte d’Ivoire et le Mali, et vice-versa, par les migrants ou voyageurs fait appel à une série de questionnements :
Comment la question des frontières est abordée par ces deux pays membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ?
Quelles politiques mettent-ils en œuvre prenant en compte la protection des droits des personnes en mobilité ?
Ces politiques mettent-elles l’accent sur la libre circulation des personnes conformément au protocole de la CEDEAO et ses textes additionnels ?
Comment se déroule quotidiennement l’accès aux frontières de Pogo et de Zégoua ?
Alors que l’axe routier Abidjan-Bamako, long de 1174 Km, est l’une des voies privilégiées pour les potentiels migrants, qui mène directement au Niger via Bamako, cet axe connaît des violations des droits des personnes migrantes, même ceux des simples particuliers.
(...)
Les résultats de la mission ont fait ressortir les constats suivants :
• Abus et extorsions de fonds sur des personnes vulnérables ;
• Comportement de certains agents des forces de sécurité ayant l’habitude de récupérer toutes les pièces d’identité des voyageurs en les rackettant ;
• Durcissement des contrôles aux frontières ivoirienne et malienne ;
• Racket récurrent sur le trajet avec prélèvements de sommes d’argent dont le montant varie selon les postes de contrôle etc.
Nous convenons que ces rackets n’ont aucune base juridique et nuisent à la liberté de circulation dans la sous région ouest africaine, éloquemment exprimée et défendu dans les protocoles CEDEAO, donc sur papier.
Pour voir le rapport complet :
Le mot de bienvenue du président de l’AME :