Association Malienne des Expulsés

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Migrances 2007

source : http://www.autremali.org/migra.htm
illustration Ishmir

Forum pour l’Autre Mali
possible

Siège : Missira 1 - rue 8 - Porte 1039 - BP 1511
- Bamako - Mali Tél /(223) 221 30 82 -Email : "djenneart@afribone.net.ml
"

/ Site : "http://www.autremali.org"

MIGRANCES 2007

Vivre
dignement, circuler librement

BAMAKO – du 10 au 15 décembre 2007
MIGRANCES 2007

I. Le Contexte

1.1 L’Afrique : un miroir ainsi qu’un
énorme défi :

Des hommes et des femmes, des idées et des initiatives crédibles
peuvent, à partir d’une vision concertée des relations Nord-Sud sauver des
vies humaines et rendre justice aux Africains qui sont aujourd’hui contraints
à émigrer vers l’Europe, dans la clandestinité. Stigmatisés, criminalisés
et acculés chaque jour davantage, ils empruntent des voies qui mènent souvent
à la mort quand ils ne sont pas arrêtés, emprisonnés et malmenés comme ce
fut le cas à Ceuta et Melilla, en septembre et octobre 2005. Dix mois plus
tard, les statistiques rendaient compte du naufrage de plus de quatre mille
personnes qui se dirigeaient vers les Îles Canaries du fait du verrouillage
de la frontière maroco-espagnole. L’oubli et le silence dont celui coupable
de l’Afrique tendent à l’emporter sur l’indignation, le refus et la solidarité.
Un jour, l’humanité pourra avoir sur la conscience cette nouvelle page sombre
de son histoire qui est en train de s’écrire au nom de la lutte contre l’émigration
clandestine, qui n’est que déni du droit de certaines catégories d’humains,
à la liberté de circulation. Elle est sélective et, la plupart du temps, dirigée
contre ceux et celles que la logique du marché exclut et qui sont sans repères,
sans voix, sans droit, ni perspectives d’avenir. Appauvris dans leurs pays
d’origine, dessouchés et désemparés par des politiques économiques erronées
et destructrices, ils partent souvent malgré eux, sans carte, ni boussole
vers des destinations où ils espèrent trouver du travail ainsi qu’une vie
meilleure. Ce phénomène mondial que l’on peut observer partout où des pôles
de concentration de richesses se créent et contrastent avec une misère parfois
effroyable, revêt une dimension particulièrement dramatique à la frontière
Sud de l’Europe, là où celle-ci fait face à l’Afrique et sa jeunesse en quête
de justice, de vérité et d’avenir. Contrairement à la situation plus ou moins
bien documentée et médiatisée des immigrés qui sont contraints à vivre dans
la clandestinité au sein de l’Europe, le versant Sud des migrations africaines
reste mal éclairé et, de ce fait, une zone de non droit. Les événements sanglants
de Ceuta et Melilla où quatorze personnes ont été tuées, dont certaines par
balles, ont levé le voile sur certains aspects du drame de la clandestinité
sans pour autant contribuer à une compréhension du phénomène qui inspire le
respect des droits des hommes et des femmes qui sont en situation. Le discours
dominant s’est, au contraire, saisi des événements de Ceuta et Melilla pour
justifier la criminalisation de l’émigration et une répression de plus en
plus aveugle. L’accueil, l’écoute et l’accompagnement des expulsés maliens
de Ceuta et Melilla par le Forum pour un Autre Mali (FORAM) au Centre Amadou
Hampâté BA (CAHBA), participent aujourd’hui à l’indispensable construction
d’une pensée africaine des migrations vers l’Europe.

1.2 Mondialisation,
perte de souveraineté et sous-traitance de la violence :

Les journées commémoratives de ces événements qui ont eu lieu,
du 29 septembre au 7 octobre 2006, à Bamako (Mali) ont été l’occasion de souligner
avec force le lien entre les récentes vagues migratoires qui ont pris de l’importance
à partir des années 90 au fur et à mesure que l’Etat se désengageait et que
les politiques néolibérales appauvrissaient des pans entiers de la population
et les condamnaient au chômage. La communauté internationale et plus particulièrement
l’Union Européenne et ses pays membres qui font de la lutte contre l’émigration
clandestine une priorité, continuent d’occulter cette relation de cause à
effet entre la mondialisation subie et l’exil. Ils privilégient la piste des
réseaux de passeurs et des trafiquants d’être humains qui, en réalité, ne
doivent leur existence et leur fortune qu’à l’absence de perspectives d’avenir
pour la grande majorité des candidats au départ. Les pays européens vers lesquels
les migrants se dirigent, estiment qu’ils ont le droit de trier ceux dont
ils ont besoin pour leur prospérité, de sous-traiter avec les pays du Maghreb
la violence qui prévaut dans la gestion du phénomène. Le Maroc, l’Algérie
et la Libye sont au cœur de ce dilemme qui est de nature à compromettre gravement
les relations entre les populations des deux rives du Sahara. La Paix et la
stabilité politique des pays d’origine sont également menacées à partir du
moment où l’Europe, contre financement, leur fait signer des accords de réadmission
et leur confie le soin d’assigner à résidence les non rentables et les non
solvables dont elle n’a pas besoin. Les relations entre la France, l’un des
membres fondateurs de l’Union Européenne, et ses anciennes colonies d’Afrique
sont la parfaite illustration de cette phobie sécuritaire qui, en plus des
graves injustices qu’elle autorise à l’endroit des migrants, est une menace
de plus dans l’intégration africaine à partir du moment où les pays du Maghreb
sont invités à jouer le rôle de gendarme de l’Europe. L’Afrique, à défaut
d’être un champion dans la mondialisation marchande, est un miroir qui met
le mieux à nu ses contradictions, sa capacité de destruction, de déshumanisation.
Aussi, peut-elle, se doit-elle passer de la position de parent pauvre et de
paria qui lui colle à la peau pour non compétitivité, à celle de symbole et
de défi majeur à un ordre économique mondial qui est plus prompt à appauvrir,
à affamer la grande majorité des Africains qu’à unir, à nourrir et à respecter
la vie.

1.3 Invisibilité, inutilité, clandestinité.

"Personne ne veut de nous" relève un jeune Malien de
retour de Ceuta. Un autre ajoute que "Ceux qui sont morts dans le désert ou
en mer sont, en définitive, des chanceux parce qu’ils n’auront pas à trimballer
toute leur vie, le fardeau de la honte " Mais, qui voit et entend véritablement
ces millions d’hommes, de femmes et d’enfants des régions déshéritées du monde
dont l’Afrique qui meurent de faim, de soif, de maladie mais aussi de honte,
celle des initiatives avortées, des batailles perdues ? Ceux qui décrètent
l’oubli, pour taire les crimes qui pourraient ralentir leur élan dans la conquête
de parts de marché, ont le vent en poupe. Savoir entendre un cœur qui bat,
reconnaître l’Humain, le respecter sans se demander ce qu’il coûte, ni ce
qu’il rapporte, sont, en effet, les premières et véritables attentes de ceux
et celles qui partent sur la pointe des pieds, marchent et vivent dans l’ombre,
la peur et la honte. Nous pouvons assurément faire autrement et sauver l’Homme,
tout l’Homme et cette planète où nous sommes tous des migrants. Nous devons
commencer par désencombrer les esprits et les cœurs de la culture de la haine
et de la peur dont la droite et l’extrême-droite ont fait un mode de séduction
des électeurs ainsi qu’un moyen privilégié de conquête du pouvoir. L’Afrique
aura été l’une des lignes de démarcation de la gauche et de la droite lors
des dernières élections présidentielles et législatives françaises, sans pour
autant avoir été convoquée et entendue. Lutter avec fermeté et humanité contre
l’émigration clandestine sans prise en compte des facteurs historiques, macroéconomiques
et politiques qui ont balisé la voie vers la France et l’Europe ne peut se
faire que dans la violence. Le ministère de l’Immigration, de l’Intégration,
de l’Identité Nationale et du Co-développement de la France qui prévoit d’expulser
les personnes en situation irrégulière, au rythme de vingt cinq mille par
an, n’aura pas à aller plus loin dans cette guerre contre des êtres souvent
déconstruits et désemparés si, en amont, la France lâche du lest, s’immisce
moins dans la vie politique des Africains et abandonne l’imposition de politiques
économiques dont elle ne veut pas répondre des conséquences. Un nombre considérable
de citoyens français, italiens et espagnols seraient de cet avis, si le discours
mensonger et misérabiliste sur l’Afrique ne les empêchait pas de voir clairement
et de comprendre les réalités de ce continent. Ceux qui le savent, reconnaissent
que le drame qui se joue en pleine mer et sur les berges de la Méditerranée,
n’est pas seulement africain, mais tout simplement humain. Comme F. Sossi
le rappelle « Quatre années de silence sur les corps entraînés par l’eau,
quelquefois repêchés et rejetés à la mer par les pêcheurs. Mais ce jour-là,
il y avait quelque chose de différent dont on ne pouvait détacher le regard…
Un enchevêtrement de corps, de vivants et de morts, là dans les eaux proches
de l’île…À terre au petit port de l’île de Lampedusa, on les place dans des
sacs et c’est seulement à ce moment-là que quelqu’un s’est aperçu de la respiration
d’une femme. L’image ressemble trop à un passé de l’Europe pour ne pas la
faire tressaillir… Face à ces morts, peut-être parce qu’enchevêtrés aux vivants,
on se découvre humain, fragile, blessé ».

1.4 L’indispensable retour à l’Humain :

C’est cette part d’humanité qu’il va falloir rechercher en
chacun de nous, dans les décombres d’un monde globalisé mais en réalité plus
fragmenté que jamais par ceux-là mêmes, qui, après la chute du mur de Berlin,
avaient laissé entendre que le monde allait enfin être libre et ouvert à tous.
L’Afrique, pour sa part, apprend à travers le sort particulièrement dramatique
de ses candidats à l’émigration vers les pôles de concentration des richesses,
qu’il n’en est rien. Les pays riches sont habités et mûs, aujourd’hui comme
hier, par la même volonté de gagner. L’asymétrie des rapports de force leur
permet de relever le défi de la compétitivité comme l’illustre le cas emblématique
du coton africain. L’accélération de l’ouverture du continent au marché, selon
les modalités et au rythme qu’ils imposent, s’est traduite par l’aggravation
de sa vulnérabilité, les conflits et l’hémorragie migratoire. La signature
d’ici 2008 de l’Accord de Partenariat Economique (APE) avec l’Union Européenne,
sur cette même base, sans l’adhésion de la majorité des Africains – gouvernants
et gouvernés – ne pourra qu’aggraver cette tendance. Toute harmonisation des
politiques migratoires des pays membres de l’Union Européenne dans ce contexte,
relève de l’abus de pouvoir et de la violence politique, policière et militaire.
Les jeunes qui, dans leur quête d’Europe, meurent par milliers, dans l’indifférence
générale, seront toujours plus nombreux à payer pour cette obstination des
libéraux européens et des Etats africains qui acceptent de s’enfermer dans
le rôle de bons élèves.

1.5 Le rôle des artistes, des intellectuels
et de la société civile :

La gravité de la situation actuelle et des perspectives qui
se profilent à l’horizon est telle que l’initiative de la réflexion et de
la décision ne peut et ne doit en aucun cas être laissée aux seuls politiques
européens qui, à travers le jeu des conditionnalités, savent imposer aux dirigeants
et négociateurs africains des solutions contraires aux intérêts de leurs peuples,
notamment les plus vulnérables. Le meilleur service qui puisse être rendu,
dans le contexte actuel, à l’Afrique, en l’occurrence aux jeunes, aux femmes
et aux ruraux, est d’aller plus loin et plus vite dans l’éveil des consciences
quant aux enjeux et aux coûts du libéralisme sauvage, difficilement contrôlable
par une classe politique africaine qui s’entredéchire et provoque des guerres
fratricides pour le contrôle du pouvoir. Une société civile critique et rigoureuse
dans l’examen des causes internes et externes, historiques et macroéconomiques
des maux du continent peut faire la différence. Elle est en construction depuis
la création du Forum Social Africain (FSA), à Bamako, en 2002 et s’est consolidée
à la faveur des forums nationaux, régionaux et mondiaux. Le Forum polycentrique
de Bamako (janvier 2006) et le Forum social mondial de Nairobi (janvier 2007)
auront été deux temps forts de ce processus au niveau continental. Cette mobilisation
du mouvement altermondialiste pour une Afrique libérée de ses chaînes dans
un ordre mondial plus juste et solidaire a besoin de lieux de débats de fond.
Il s’agit pour les peuples d’Afrique, d’Europe et du monde qui n’ont aucun
intérêt à vivre divisés, derrière des murs inventés et érigés par les forces
du capitalisme mondialisé de continuer à réfuter un ordre planétaire dont
la mobilité des capitaux, des biens et des services est le moteur tandis que
celle de la majorité des êtres humains est entravée. MIGRANCES 2007
est l’un de ces lieux et mécanismes d’approfondissement de la réflexion sur
cette situation tragique. Il se déroulera du 10 au 15 décembre 2007 et mobilisera
des hommes et des femmes libres et engagés, intellectuels, artistes, militants
associatifs, syndicalistes, qui ne veulent pas s’accommoder de cette évolution
inacceptable de l’état du monde et des rapports entre les peuples. Ils convergeront
vers la capitale malienne, Bamako où l’accompagnement des retournés de Ceuta
et Melilla, par le FORAM, s’est traduit par la création de l’Association
"RETOUR-TRAVAIL-DIGNITE". Au sujet du rôle et de la responsabilité
des artistes et des écrivains, Aimé Césaire écrit : « Oui, en définitive,
c’est aux poètes, aux artistes, aux écrivains, aux hommes de culture qu’il
appartient, brassant dans la quotidienneté des souffrances et des dénis de
justice les souvenirs comme les espérances, de constituer les grandes réserves
de foi, ces grands silos de force où les peuples, dans les moments critiques
puisent le courage de s’assumer eux-mêmes et de forcer l’avenir. »

II LES OBJECTIFS DE
MIGRANCES 2007

2.1 Objectif global :

MIGRANCES 2007 s’inscrit, en somme, dans un environnement
marqué par l’avènement au pouvoir, en France, d’une droite libérale et décomplexée
qui fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité sans que
l’Afrique et plus particulièrement les candidats à l’émigration aient droit
à la parole. Par leurs témoignages et un diagnostic rigoureux de la relation
entre le local et le global, les participants devront contribuer, à soustraire
la problématique des migrations africaines des interprétations biaisées qui
servent à légitimer la criminalisation et la répression. MIGRANCES 2007
s’inscrit au-delà de la France, dans un contexte où l’Union Européenne tente
de surmonter la crise du Non à la Constitution en essayant de prendre en compte
les appréhensions et les réticences des citoyens européens. Mais elle ignore
celles des Africains – gouvernants et gouvernés – par rapport à la même logique
néolibérale dont relèvent, entre autres, les accords de partenariat économique
(APE). Les participants contribueront à l’identification et l’approfondissement
de l’analyse des causes des départs et à anticiper celles qui à l’instar des
APE risquent d’aggraver la situation. MIGRANCES 2007 s’inscrit , enfin,
au Mali comme dans d’autres pays africains au début d’une nouvelle magistrature
au cours de laquelle les dirigeants élus vont devoir gérer les conséquences
des politiques migratoires européennes faites de tris, d’expulsions souvent
musclées et d’humiliations, envers leurs ressortissants. Les artistes, intellectuels
et militants donneront le maximum d’écho à cette réalité en jouant leur rôle
de voix des sans-voix.

2.2 Objectifs immédiats :

MIGRANCES 2007 vise à court terme à :

- Démontrer que l’invisibilité économique et la clandestinité
qui frappent certaines catégories d’humains sont consubstantielles au modèle
néolibéral dont la mise à plat est indispensable dans la compréhension et
la recherche de solutions justes et responsables à l’hémorragie migratoire.
Il s’agit plus précisément de : Mettre en lumière le lien entre l- asymétrie
des rapports de force entre l’Europe et l’Afrique comme étant l’une des principales
causes des migrations africaines.

- Évaluer le coût humain, social et politique de la violence
policière et militaire au nom de la lutte contre l’émigration clandestine.
f& Explorer et proposer des réponses novatrices, génératrices d’emplois et
de revenus qui articulent l’économie, l’environnement, la culture et le droit
des peuples à disposer de leurs ressources ; - Proposer des voies et moyens
de la renégociation des accords commerciaux (agriculture, pêche, commerce,
ressources naturelles et minières ) dont la signature et la mise en oeuvre
ne pourront qu’aggraver la situation du continent

III LES ACTIVITÉS DE
MIGRANCES 2007

Les activités qui contribuent à la réalisation des objectifs
de MIGRANCES 2007 sont les suivantes. Elles ne sont pas exhaustives.

3.1 Contre les murs de la honte, des
portes ouvertes
 :

La mobilisation qui aura lieu en Afrique, en Europe et dans
le monde conduira vers Bamako, des participants dont 101 artistes, intellectuels
et militants associatifs du charter qui évoquera la première expulsion de
Maliens qui annonçait le durcissement des politiques migratoires en France.
Ils seront accueillis à Bamako par des expulsés, des artistes, des intellectuels
et des militants pour rappeler que l’Afrique veut et peut s’ouvrir d’elle-même
à un monde où l’homme n’est pas un loup pour l’homme et au commerce quand
celui-ci est solidaire, équitable et respectueux de l’environnement.

3.2 La caravane des mères et des veuves
des disparus
 :

Du Sénégal, du Maghreb, de l’intérieur du Mali et de différents
quartiers de Bamako, partiront les mères et les veuves des disparus. L’association
de celles de Thiaroye-sur mer au Sénégal, étant la plus emblématique.

3.3 Retrouvailles, rencontres :

Les participants iront à la rencontre des retournés de Ceuta
et Melilla ainsi que des jeunes en tant que candidats potentiels au départ
et leurs familles. La visite de certains villages et de quartiers dont les
migrants sont originaires devra enrichir les débats.

3.4 Echanges et débats :

En plénière et dans les travaux de groupe, les participants
exploreront et proposeront en fonction de leurs connaissances, compétences
et champs d’expérience, des idées et des actions concrètes qui, à court et
moyen termes, pourront réhabiliter les migrants dans leurs droits, leur garantir
du travail et une vie digne. Il s’agit plus particulièrement d’explorer avec
eux des actions concrètes et des perspectives favorables à leur participation
à la transformation de leurs pays (villes et villages) de telle sorte que
partir ne s’impose plus à eux comme la seule alternative sans pour autant
leur être interdit.

3.5 Manifestations culturelles :

La culture et la créativité joueront un rôle central dans MIGRANCES
2007
. Les artistes et les intellectuels s’investiront à fond auprès des
migrants et des jeunes qui ont besoin d’eux, à la fois comme voix, source
d’inspiration et catalyseur dans les orientations à explorer.

3.5.1 Ecrire le départ et le retour
forcé :

Des écrits sur l’exil et le retour forcé au pays d’origine donneront
lieu à un mini salon où auteurs et auteurs en herbe animeront des débats.

3.5.2 Création et expositions :

Les artistes plasticiens qui accompagneront les retournés exposeront
avec eux des œuvres et associeront d’autres créateurs à l’exploration de nouvelles
pistes et opportunités dans le domaine des arts et de la culture. Il en sera
de même dans le domaine du théâtre participatif qui a donné lieu à une production
que les retournés de Ceuta ont présenté à plusieurs reprises lors du Forum
social polycentrique de Bamako, en janvier 2006.

3.5.3 Chants et musique :

La date commémorative de Ceuta et Melilla, coïncide cette année
avec le mois de carême qui n’est pas indiqué pour l’organisation de concerts.
La forme ainsi que le lieu d’une manifestation où les artistes, chanteurs
et musiciens, se produiront est à l’étude. 3.5.4 Cinéma militant et éducatif
Les retournés de Ceuta et Melilla qui sont impliqués dans la réhabilitation
de l’une des rares salles de cinéma n’ayant pas été privatisées feront de
ce lieu, un espace de projection de films et de documentaires ainsi que de
dialogue sur leur propre situation.

IV . L’ORGANISATION
DE MIGRANCES 2007

MIGRANCES est une initiative du Forum pour un Autre Mali (FORAM)
qui prolonge et consolide les actions auxquelles cette composante du mouvement
social africain s’attèle auprès des expulsés de Ceuta et Melilla depuis leur
retour forcé au Mali. Le FORAM est composé de : ( L’Initiative des
Artistes et Intellectuels Africains pour l’Ethique et l’Esthétique, ( AIDEMET
(Aide au Développement de la Médecine Traditionnelle), ( L’association NKO,
L’Ong GUAMINA, ( le Groupe EUREKA, ( l’Association YEELEN,
( l’Association NYELENI, ( l’Association RETOUR-TRAVAIL-DIGNITE
( l’Association ROUTES DU SUD ( le Centre Amadou Hampaté Ba (CAHBA)
MIGRANCES 2007 sera organisée en partenariat avec d’autres associations
et réseaux africains et européens dont : La CNOP (Coordination Nationale
des Organisations Paysannes), le Forum du Tiers-Monde, le Forum des Alternatives,
Enda Tiers-Monde, CCFD, la Fondation Frantz FANON, le TOCSIN
(Burkina Faso), Slow Food, le CRAN, le CEDA.

LES MEDIAS PARTENAIRES

Toutes les organisations qui souhaitent y participer sont invitées
à se manifester (adresse : djenneart@afribone.net.ml).

En France, la coordination de migrants est assurée par Thomas Lacoste,
Mireille Fanon, Sarah Jane Mellor et Cathy Benaïnous.

V . PROGRAMME DE MIGRANCES
2007

 

mardi 7 août 2007

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Siège : Djélibougou, route de Koulikoro, Immeuble N’Fa Fofana, Près de l’ex. Oumou-Sang (actuel Nissan Automobile)
Tél. (00 223) 20 24 11 22 * 66 78 21 11 * 71 00 30 00 * 76 37 82 46
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